Historiquement, les cas d’attaques sur Homme, qui restent rares, ont pour la plupart été reliés à la rage. Cette maladie infecte le cerveau, ce qui entraîne une perte de la peur de l’Homme et déclenche un comportement anormal d’agressivité et de d’excitabilité avant de provoquer la mort. Aujourd’hui, la rage a été éliminée en Europe de l’Ouest grâce à la vaccination des chiens et des renards (principaux vecteurs de l’infection).
D’autres cas de « contacts violents » (personne renversée, griffée, mordue) entre loups et Homme ont pu être attribués à :
• L’habituation à l’Homme : des animaux largement habitués aux humains et à leur nourriture, parfois nourris par eux. Attention, tous les loups habitués à la présence de l’homme ne l’attaquent pas systématiquement.
• La provocation : des loups acculés, dans l’incapacité de fuir (leur premier réflexe) mordaient parfois pour se défendre.
(https://www.kora.ch/fileadmin/file_sharing/5_Bibliothek/52_KORA_Publikationen/520_KORA_Berichte/KORA_Bericht_91_F_25_ans_du_loup_en_Suisse.pdf - pages 23 à 26)

Agir avec un chien de protection des troupeaux : adopter les bons gestes

Dressé pour protéger un troupeau/lot contre toute agression, le chien de protection doit rester auprès de ce troupeau, dans la limite fixée par les clôtures du pâturage lorsqu’elles existent. Un chien bien éduqué ne quittera par cette enceinte, il restera proximité des bêtes pour alerter et viendra au contact si cette menace pénètre sur son territoire.
Toutefois, des cas de morsures de chien de protection sur l’Homme sont parfois recensés en France. En 2019, on a noté 102 incidents causés par 70 chiens ou meutes de chiens de protection, sur 5000 chiens de protection des troupeaux présents dans le pays. C’est donc 1,4% des chiens de protection recensés qui sont responsables de morsures. En comparaison, 5 à 7% des chiens domestiques sont considérés comme mordeurs.
Dans la plupart des cas, ces actes sont dus aux mêmes chiens ou meutes de chiens, qui récidivent (11 chiens/meutes impliqués dans 43 des morsures en 2019). Ces animaux, considérés comme déviants, sont exclus du troupeau et le plus souvent euthanasiés. Pour limiter ces comportements, l’IDELE a commencé à développer une filière pour les chiens de protection chargée de :
• recenser les chiens déjà en fonction,
• sélectionner les lignées les plus efficaces et les mieux éduquées,
• accompagner les éleveurs dans l’acquisition, l’élevage et le dressage de leurs chiens.
En outre, beaucoup d’attaques sont dues à la méconnaissance des comportements à adopter face aux chiens de protection. C’est pourquoi l’Etat et certaines associations organisent une communication sur cette thématique (http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/supports-et-outils-d-information-sur-les-chiens-de-r4599.html).