Forêt

Une filière génératrice d’emplois

Pépinières

Depuis l’arrêt des fonds FFN, le nombre de pépinières n’a eu de cesse de diminuer tout comme le nombre de plants vendus. Au niveau du PNR, nous avons 8 des 11 dernières pépinières existantes sur le Limousin, il y a un réel savoir-faire sur ce maillon de la filière.

Exploitation & sciage

L’amont de la filière s’est vu particulièrement touché ses dernières décennies.
80 entreprises d’exploitation forestière sont recensées sur le PNR pour 141 emplois directs (source : charte forestière de territoire 2010).
Le parc mécanique est particulièrement développé et l’évolution de cette mécanisation a eu lieu après les tempêtes de 1999, élevant le Limousin à l’une des régions les plus mécanisées (AFOCEL, 2006 ). Par rapport aux exploitants et exploitants-scieurs, les ETF sont les plus mécanisés. Le taux de mécanisation résineux a atteint presque 90 % et 20 % en feuillus en 2009 .
Les entreprises de notre territoire présentent des résultats économiques inquiétants. La différence avec la région est la part plus importante en ETF sur notre territoire, ces entreprises effectuant uniquement des travaux forestiers nécessitant de lourds investissements en équipement. Elles ont toutes les difficultés à rentabiliser leur activité : résultat courant avant impôt négatif. Les caractéristiques de ces entreprises sont le nombre peu élevé de salariés (voire aucun), des équipements mal adaptés à l’activité (tête d’abattage trop large par rapport à la ressource disponible par exemple), (AFOCEL, 2006).
Depuis 2002, le parc de machines est en régression, cette tendance est constante depuis 2002 et ce malgré la tempête KLAUSS de janvier 2009 qui a permis d’apporter une bouffée d’oxygène en pleine période de crise économique.

Signalons la fragilité du maillon des entrepreneurs qui sont les seuls acteurs de la filière n’ayant pas de représentant particulier dans leur branche professionnelle, l’Association Limousine pour les Entrepreneurs Forestiers (ALEF) ayant été dissoute en 2007. La fédération des Entrepreneurs des Territoires (EDT) pourra offrir une nouvelle alternative.

Tout comme les entreprises d’exploitations forestières, au niveau limousin, le nombre d’entreprises de sciage ne cesse de diminuer. Cette diminution est à relativiser au regard des emplois en très faible baisse et du volume scié en augmentation.
On constate une disparition des petites scieries qui continuent de s’opérer en faveur de l’installation de grosses unités qui s’installent en périphérie du PNR de Millevaches (Egletons, Ussel, Bourganeuf). La crise économique ressentie depuis la fin d’année 2008 a accéléré ce phénomène.
Sur le territoire du PNR, 21 scieries sont présentes, principalement artisanales et orientées sur le résineux pour un volume de bois sciés de 160 000 m3 /an. Près de 150 salariés liés à cette activité. Le sciage feuillu marginal est toutefois estimé à 10 % des bois sciés (paradoxalement seulement 5.5% au niveau du Limousin).

Aval : générateur de forte valeur ajoutée

100 entreprises de 2nde et 3ème transformation principalement orientées dans le bois construction sont présentes sur le PNR. La seconde transformation représente la part de la filière bois la plus importante en termes de valeur ajoutée et de création d’emplois. Le taux de valeur ajoutée au niveau régional est de 40,7% pour le bois construction (fabrication de charpente et de menuiserie, travaux de charpente) et de 32,7% pour la fabrication de meubles (fabrication de sièges, de meubles d’extérieur et de jardin et industries connexes de l’ameublement), (Focal, 2007 ). On peut considérer que 70% des emplois générés sont liés à l’aval.
Contrairement aux scieries, l’approvisionnement des entreprises de 2nde transformation est principalement lié à l’importation. Cette problématique est nationale. La balance extérieure de la France pour l’ensemble de la filière bois est déficitaire de 6 milliards d’euros en 2008, correspondant à une proportion approximative de 60% de bois importés (Chalayer, 2007 ).

Au total, 1000 emplois directs sont recensés sur le territoire.
1000 emplois sont situés juste à la périphérie sur les secteurs d’Egletons, d’Ussel et de Bourganeuf.
A titre de comparaison, la Région compte 9000 emplois directs .

Le territoire du Parc fournit environ 50 % de la ressource alors qu’il ne recueille que 10 % des emplois directs du Limousin.
Ce chiffre est à relativiser, au regard des emplois inhérents à l’activité agricole qui représenteraient 11 % de la part des emplois dans ce domaine en Limousin.

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