Un paysage de moyenne montagne aux contreforts Ouest du Massif-Central

C’est une mosaïque paysagère à la fois semblable et sans cesse renouvelée qui s’offre au visiteur du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Oscillant entre 300 et presque 1 000 mètres d’altitude, le relief modèle une diversité de plateaux, monts, collines et vallons qui supportent un chevelu de ruisseaux à l’origine de grandes rivières mais aussi une forêt à multiples facettes et une agriculture d’élevage extensif. Les petits villages en pierre lovés dans les courbes du relief dialoguent avec la nature plus ou moins domestiquées et présentent autant d’écrins de verdure propices au ressourcement.

Quelques chiffres clés

  • 1 zone de plateaux centrale : le Plateau de Millevaches
  • 3 massifs montagneux : le Mont Gargan, le Massif des Monédières, l’arc des Puys de Millevaches
  • 5 rivières principales qui prennent leur source : La Vienne, la Creuse, la Corrèze, la Vézère, le Chavanon
  • Une multitude de monts et collines
  • 4 villes portes : Meymac, Eymoutiers, Felletin, Treignac
© PNRML

Un modelé en alvéole qui organise les motifs du paysage

Un alvéole est une forme de relief typique des régions granitiques, caractérisée par une cuvette évasée à fond plat associée à des versants menant à des croupes arrondies avec un replat intermédiaire.

Le socle cristallin et la circulation des eaux ont dessiné au fil du temps des croupes arrondies à la montagne. L’eau s’écoule lentement avant de trouver son chemin et permet le développement de zones humides riches en espèces rares et bénéfiques pour la préservation de la ressource. Les nombreuses sources et cours d’eau ont permis l’installation de villages et le développement d’une activité agro-pastorale ancestrale associée à des milieux naturels remarquables de landes, tourbières et prairies sur les espaces les plus plats. Sur les sommets ou les pentes, la forêt s’est installée, naturellement pour les chênaies hêtraies, ou par plantation de sapins ou résineux par l’homme. L’histoire du paysage se lit dans le patrimoine bâti : église, croix, chaumières, moulins, ponts… mais aussi dans les traces qui jalonnent les prés ou les forêts : murets de pierre sèches, chemins creux, cabanes de bergers, tumulus…

Massifs

Diagrammes © F. Leplé PNRML

Plateaux et piémonts

Monts et collines

Vallées

Un paysage nature : ressourçant et dynamique

C’est la verdure qui domine le paysage, soutenue par des cours d’eau omniprésents bien que peu visibles du fait de la végétation. L’arbre, isolé, en haie, bosquet ou forêt, est un poumon économique pour l’activité locale (scierie, chauffage,…). Il s’est développé suite à des épisodes de déprise agricole et de migration, notamment des maçons de la Creuse au début du XXᵉ siècle. L’élevage s’est cependant maintenu avec les brebis et les vaches limousines caractéristiques de nos paysages. Le paysage est ainsi animé par les activités de production mais aussi de tourisme vert. Les bourgs et villages maintiennent et renouvellent leur bâti simple, mais remarquable ainsi que leur animation par des marchés, commerces de proximité, activités associatives et autres espaces de convivialité.  Le cadre de vie préservé est apprécié des habitants et des visiteurs qui se rencontrent au gré des balades et des animations.