Début août, une petite équipe de 3 personnes est venue préparer le site : débroussaillage du point de vue, élagage, fléchage, installation de la caravane pour le stockage du matériel, tout est fin prêt pour démarrer le suivi dans de bonnes conditions !
Martin DUBUS est recruté par le Parc à la fin de son stage, pour 6 semaines et débute les séances d’observation le 16 août, du mardi au samedi, de 9h00 à 18h00. La météo clémente permet aux passereaux de terminer leur nidification : un bruant jaune et une pie-grièche écorcheur élèvent leurs nichées respectives juste devant lo punt de guelhada, c’est à dire le point d’observation, le « spot » en anglais.
Martin assiste à un passage régulier de migrateurs, avec un flux assez calme en août, qui s’intensifie début septembre. Entre deux passages de migrateurs, les rapaces locaux survolent le site, notamment un Circaète Jean-le-Blanc qui chasse dans les landes ainsi qu’un Aigle royal immature qui fréquente le secteur en cette fin d’été. Chaque jour, passent des busards des roseaux et/ou des busards cendrés, qui s’intercalent entre les carrousels de bondrées apivores, rapace le plus commun en cette saison (755 comptabilisées au total). Certains après-midi sont tranquilles (les migrateurs ont largement emprunté la vallée du Rhône cette année), mais la vigilance des observateurs permet de repérer des vols d’oiseaux planeurs où se mêlent les espèces.
Arrive le passage de témoin entre Martin et Melvyn GUILLOT-JONARD, qui assure la permanence de fin septembre à mi-novembre pour le compte de la LPO. Les conditions météo se dégradent et les oiseaux vont se glisser entre les trains de perturbations venues de l’Atlantique.
La mi-octobre approchant, les observateurs se font plus nombreux sur le site, car approche la granda passada daus auseus, la ruée des oiseaux, le « rush » en anglais. Ils savent qu’autour du 18 octobre, la probabilité est maximale de voir passer les vols massifs de pigeons.
Et ce qui devait advenir advint le 23 octobre : 308 900 oiseaux sont comptés en une seule journée ! Le tiers des oiseaux de toute la saison est passé à la faveur d’un changement de vent dominant, de secteur nord depuis quelques jours. Pigeons, milans, grues ont survolé le Plateau en nombre avant de descendre vers le Bassin aquitain.
L’année 2024 aura confirmé l’intérêt du site de Tafalechas pour observer la migration. Situé au bord du chemin de randonnée qui part de la Maison du Parc, vous pourrez profiter à l’automne 2025 de ce spectacle fascinant, surtout si vous prévoyez votre balade autour du 18 octobre.
Télécharger ou consulter le document de synthèse du suivi de migration 2024.