Le milieu agricole, un espace riche en biodiversité

Les milieux agricoles du territoire sont très diversifiés, ce qui influence la diversité du cortège des espèces qu’on y retrouve. L’activité agricole locale étant basée sur l’élevage, la majorité de la surface agricole (plus d’un tiers de la superficie du Parc) est composée de prairies, pâturages, parcours. Le maintien de cette alternance entre des espaces pâturés de plusieurs natures, et des zones boisées, enfrichées ou bocagères fait du territoire une zone à préserver abritant de nombreuses espèces.

Milieu agricole © PNRML

Les différents milieux

Les zones agricoles peuvent correspondre à des milieux très variés qui abritent différentes espèces et participent au cortège de biodiversité :

  • Les prairies naturelles
  • Les prairies artificielles (temporaires)
  • Les zones humides, qui comprennent : les prairies humides de fond, les zones para tourbeuses ou les tourbières, les prairies de bord de cours d’eau en zone d’expansion des crues.
  • Les sous-bois pâturés
  • Les zones cultivées, généralement en céréales ou méteils
  • Les vergers

La faune des milieux agricoles

Le Parc de Millevaches est particulièrement propice aux observations d’oiseaux.
En effet, le Parc abrite en son coeur, le site Natura 2000  » ZPS du Plateau de Millevaches », qui est une zone de protection spéciale (ZPS) liée à la présence d’une faune avicole notamment, emblématique et à préserver. En Limousin, 50% des espèces sont en déclin, surtout les espèces spécialistes des milieux prairiaux comme le Serin cini, le Tarier des prés ou l’Alouette lulu. Pour conserver ces espèces, il faut maintenir des milieux complexes :

  • de zones ouvertes (landes, zones humides, prairies),
  • de bocage (haies basses, haies multistrates, lisières, arbres isolés),
  • de zones forestières (pour la nidification de certaines espèces).

Une bonne partie de ces oiseaux sont liés, pour la recherche de nourriture, leur lieu de repos, ou leur nidification, aux milieux agricoles. C’est notamment le cas de la Pie-grièche grise, mais aussi de sa cousine la Pie-grièche écorcheur, qui chassent des lézards, gros insectes ou même micromammifères dans les zones de landes et les espaces bocagers. Elle empale ensuite ses proies sur les haies d’épineux, ou sur les barbelés. Il n’en reste que 1000 couples en France, dont 40 en Limousin.

Autre espèce qui a besoin des zones ouvertes : le Circaète Jean le Blanc. Lui aussi est un habitué des milieux ouverts pour chercher sa nourriture, particulièrement des landes où il trouve des serpents.

Serin sini

Serin cini © S. Wroza CC INPN

Pie grièche grise

Pie Grièche Grise © S. Siblet CC INPN

Circaète Jean-le-Blanc

Circaète Jean-le-blanc © J. Laignel CC INPN

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