LIFE Wild Bees : un programme de préservation des abeilles sauvages

Afin d’agir pour conserver ces insectes indispensables à la pollinisation, la première étape est de mieux les connaitre. C’est pourquoi le Parc mène des inventaires d’abeilles sauvages sur différents sites naturels (des tourbières, des landes, des prairies et des forêts). Ceci permettra de savoir quelles espèces s’y trouvent, à quelle saison, mais aussi quels sont leurs besoins (en fleurs pour leur alimentation, en sites et en matériaux pour leur nidification). L’analyse des données collectées visera entre autres choses à qualifier les paramètres naturels ou non qui favorisent un bon état des populations d’abeilles sauvages, ou au contraire les éléments qui limitent voire empêchent leur présence.

Une fois les connaissances sur les besoins de ces abeilles acquises, les actions en vue de les préserver pourront être entreprises.

Pour agir concrètement à la préservation des abeilles sauvages sur le territoire du Parc, une des actions est de restaurer des milieux naturels. Des sites d’étude ont été choisis parce qu’ils présentaient un certain niveau de dégradation de leur potentiel d’accueil des abeilles sauvages. Ces sites font ainsi l’objet de travaux visant à leur faire retrouver un meilleur état écologique. Ces interventions rendent les sites plus propices aux abeilles sauvages en agissant sur les ressources alimentaires et les sites de nidification de ces insectes.

Une partie des travaux vise à restaurer une libre circulation de l’eau et à rouvrir des milieux artificiellement drainés et boisés par l’Homme.

D’autres chantiers ont pour objectif de permettre un retour des plantes caractéristiques des landes qui sont favorables aux insectes pollinisateurs (telles la callune, les bruyères, les genêts, les ajoncs…) sur des parcelles où ces espèces ont disparu au profit de la fougère aigle.

Les insectes pollinisateurs ont besoin de fleurs pour s’alimenter, mais toutes les fleurs ne font pas l’affaire !

Pour pouvoir disposer de plantes adaptées au territoire (à son climat, son sol…) et donc à ses pollinisateurs, le Parc souhaite contribuer au développement de la marque « Végétal Local ». Ce label assure la provenance locale des végétaux produits dans des pépinières. Ainsi, cette ressource peut être utilisée pour végétaliser son jardin, pour le fleurissement des villes et villages, lors de la création de prairies et de haies, ainsi que pour tous les aménagements utilisant des végétaux. Actuellement, l’utilisation de plantes sauvages d’origine locale est peu répandue, et l’enjeu est pourtant immense car la disponibilité en fleurs pour nourrir les insectes pollinisateurs est fondamentale pour leur préservation.

Le Parc fait donc en sorte de sensibiliser à l’importance des plantes locales pour la biodiversité et en utilise lors d’aménagements d’espaces communaux ou de végétalisation de cours d’écoles.

Tout le monde peut agir en faveur des insectes pollinisateurs sauvages, seulement les bons gestes à avoir ne sont pas connus de tous ou rarement ancrés dans les habitudes de chacun. De plus, certaines fausses bonnes pratiques ont la vie dure. Par exemple, installer une ruche dans son jardin n’est vraisemblablement pas utile à la préservation de la biodiversité est peut-même avoir l’effet inverse. Le Parc se donne ainsi le défi de partager au plus grand nombre des actions, parfois simples, en mesure d’aider les insectes pollinisateurs. Ceci passe par des actions dites d’éducation et de sensibilisation à ce sujet, mais aussi par la formation des gestionnaires d’espaces à la prise en compte des pollinisateurs dans leur métier.

Pour cela, le Parc accompagne des projets de création de jardins, de végétalisation de cours d’écoles ou d’aménagement d’autres « espaces verts » afin d’assurer la prise en compte des éléments cruciaux pour que ces réalisations profitent pleinement aux abeilles sauvages. Ces projets permettent de sensibiliser les personnes qui s’y impliquent et celles qui fréquenteront les lieux en question à l’avenir.